Portugal : De Porto à Benfica en passant par le Sporting, entre révélations et désillusions en Liga
Dragons, Jesus, millions, Lions, Castors... La saison 2012-2013 de Liga portugaise s’est révélée riche en enseignements. Nicolas Vilas fait le bilan.
SACRE PORTO
Le FC Porto a encore connu son lot d’émotions. Cette saison, il a poussé le vice jusqu’à l’avant-dernière journée. Les Dragons, qu’on disait cramés, ont attendu la venue du Benfica pour revalider leur titre de champion du Portugal. Vitor Pereira revient de loin. Eliminé en huitièmes de la Coupe du Portugal (par Braga) et de la Ligue des champions (par Malaga), vaincu en finale de la Coupe de la Ligue par Braga, l’entraîneur du FCP affiche des stats impressionnantes en Liga. "Savez-vous combien de défaites je compte en deux saisons de championnat ?", envoie-t-il en conf’ de presse. La réponse est : une. Du coup, Mister Pereira, dont le contrat arrive à échéance, dit appréhender son avenir "tranquillement".
Le président Pinto da Costa a annoncé : "Le nom de l’entraîneur de 2013-14 sera connu le 12 juin."L'agent de Pereira rétorque : "Il n’y pas eu d‘accord avec le FC Porto." Le FCP va ainsi entamer une nouvelle et énième mue. Le dossier de l’ancien sélectionneur du Brésil, Mano Menezes, fait écho. Moutinho et James ont été grassement vendus à Monaco (70 millions d’euros), Fernando attend son heure, Mangala est dragué par Chelsea ou Manchester United, Jackson – meilleur buteur du championnat (26 buts) – fait parler de lui à la Juventus, Dortmund ou Tottenham, au bout de sa première saison en Europe. Porto a finalement réussi sa saison. Sportivement mais surtout économiquement.
MAUDIT BENFICA
Le FC Porto a encore connu son lot d’émotions. Cette saison, il a poussé le vice jusqu’à l’avant-dernière journée. Les Dragons, qu’on disait cramés, ont attendu la venue du Benfica pour revalider leur titre de champion du Portugal. Vitor Pereira revient de loin. Eliminé en huitièmes de la Coupe du Portugal (par Braga) et de la Ligue des champions (par Malaga), vaincu en finale de la Coupe de la Ligue par Braga, l’entraîneur du FCP affiche des stats impressionnantes en Liga. "Savez-vous combien de défaites je compte en deux saisons de championnat ?", envoie-t-il en conf’ de presse. La réponse est : une. Du coup, Mister Pereira, dont le contrat arrive à échéance, dit appréhender son avenir "tranquillement".
Le président Pinto da Costa a annoncé : "Le nom de l’entraîneur de 2013-14 sera connu le 12 juin."L'agent de Pereira rétorque : "Il n’y pas eu d‘accord avec le FC Porto." Le FCP va ainsi entamer une nouvelle et énième mue. Le dossier de l’ancien sélectionneur du Brésil, Mano Menezes, fait écho. Moutinho et James ont été grassement vendus à Monaco (70 millions d’euros), Fernando attend son heure, Mangala est dragué par Chelsea ou Manchester United, Jackson – meilleur buteur du championnat (26 buts) – fait parler de lui à la Juventus, Dortmund ou Tottenham, au bout de sa première saison en Europe. Porto a finalement réussi sa saison. Sportivement mais surtout économiquement.
MAUDIT BENFICA
Aux bonnes campagnes européennes viennent s’ajouter les belles ventes. Cet été, Garay, Gaitan ou la révélation Matic pourraient bouger et faire des euros. Tout comme Oscar Cardozo. Le Paraguayen vient d’achever son sixième exercice au Portugal. Et comme à chaque mercato, il est dit partant. Cette fois devrait être la bonne. En finale de la Taça, il s’est emporté contre JJ, qui aurait exigé son départ. Avec Lima (30 buts) ou Salvio, le Benfica a de la ressource. Aimar, lui, beaucoup moins. Le "Clown" va partir libre. A 33 ans, l’idole de Messi quitte la "Catedral". Loin des cieux mais surement pas loin du cœur.
PAUVRE SPORTING
Rageant à défaut d’avoir été rageur, le Sporting vient d’achever la pire saison de son histoire. Une septième place en Liga et pas de coupe d’Europe la saison prochaine. Les Lions ont bouffé quatre entraîneurs (Sa Pinto, Oceano, Vercauteren et Jesualdo) et deux présidents en 2012-13. En mars dernier, Bruno de Carvalho a pris la succession du démissionnaire Godinho Lopes, qui l’avait battu de justesse deux ans auparavant. Le club lisboète vient d’élire son troisième "prez" en trois ans. Une instabilité qui coûte cher.
PACOS ET ESTORIL : LES INATTENDUS
A eux deux, Paços de Ferreira et Estoril-Praia affichent un budget cumulé de 6 millions d’euros. Et en 2013-14, ils seront européens. Les Castors de Paços ont enlevé la troisième place au Sporting de Braga et lorgnent la Ligue des Champions. Pour Estoril, promu il y a un an, ce sera la C3. Un mérite pour ces deux clubs sérieux, qui paient peu mais à temps. Jorge Mendes a placé des pions dans la capitale du meuble tandis qu’à Cascais, c’est la Traffic brésilienne – déjà patronne du Fort Lauderdale Strikers (USA) ou du Desportivo Brasil (Brésil) – qui a investi. Deux clubs condamnés au pillage.
Porto est allé piocher Josué à Paços, Lica et Carlos Eduardo à Estoril. Jefferson (Estoril), sur lequel louchait l’OM, a signé au Sporting. L’entraîneur Paulo Fonseca, Cassio, André Leão, Luiz Carlos, Cicero, Vitor (Paços) sont prêts à migrer, comme Steven Vitoria, Hugo Leal, Luis Leal, Carlitos (Estoril). Finances obligent… Une ascension inattendue y compris pour les intéressés, pas franchement préparés à ces joutes continentales. S’il s’impose en barrage de la C1, le FCPF jouera au Dragon. Estoril cherche encore entre Leiria, Alvalade (Lisbonne) ou l’Algarve. La France pourrait retrouver son ranking UEFA plus vite que prévu…
LA SAISON BIZARRE DE BRAGA
LE BELENENSES EST DE RETOUR !
Après trois ans de galères, le Belenenses s’apprête à faire honneur à son rang. Le "Grand Bleu" est champion de D2, bien devant ses poursuivants et bien aidé par ses Bleus : Yves Desmarets, Mamadou Diawara et Yacine Si Salem. La formation de Belém sera accompagnée en Liga par Arouca. Arouca, c’est un bled de 23 000 âmes dont le Futebol Clube fondé en 1951 n’a jamais côtoyé l’élite. Son stade municipal de 2 500 places aura du mal à faire oublier la belle enceinte voisine d’Aveiro, dont le Beira-Mar est relégué. Le Moreirense n’aura tenu qu’un an. Le sérieux de ses dirigeants et les 13 buts du franco-algérien Nabil Ghilas n’ont pas suffi.
LE COEFFICIENT UEFA, UN LEURRE ?
A en croire les ventes millionnaires réalisées par un (tout) petit nombre de clubs portugais et le coeff’ UEFA qui a placé la Liga devant la Ligue 1, le foot portugais se porte bien. Ces chiffres ne sauraient toutefois cacher la réalité d’un pays ravagé par la crise. Combien de clubs peinent à honorer leurs salariés ? Même le grand Sporting a ramé cette année… Les sources de recettes restent limitées, surtout pour les plus modestes. Des inégalités que le président de la Ligue, Mario Figueiredo, tente de réduire. Il a réussi à faire imposer aux clubs pros l’adoption du statut de sociétés. Beaucoup de problèmes demeurent : à défaut d’être pleins, les stades se font scènes de violences et la collectivisation des droits télés semble un combat désespéré…
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