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Transferts - AC Ajaccio : Oubliée la simulation, place à Ravanelli le technicien

Plus de quinze ans après avoir obtenu un penalty très contesté lors d'un PSG-OM, le nouvel entraîneur d'Ajaccio s'est refait une virginité sur le bord des terrains italiens.

Panoramic

"C'était un artiste quand même, le roi de l'auto-croche pieds dans la surface !" Une simple tour dans les commentaires sur l'arrivée de Fabrizio Ravanelli à Ajaccio suffit à l'illustrer : en France, l'ex-attaquant italien reste un tricheur, quoi qu'il ait accompli depuis son départ de Marseille en janvier 2000. Les Britanniques mettront en avant son incroyable leadership, déployé à Derby County et Dundee au crépuscule de sa carrière internationale. Les Italiens, sa soif de vaincre, depuis une Coupe de l'UEFA avec la Juve (1992) à son dernier combat avec Pérouse, le club qui l'a formé et avec qui Penna Bianca a terminé en Serie B, à 36 ans. Mais de ce côté des Alpes, Ravanelli est celui qui a abusé Eric Rabesandratana et l'arbitre d'un PSG-OM de novembre 1997 en obtenant un penalty très contesté.

Après l'OM, Ravanelli a continué à parfaire son statut d'icône loin de Paris. Et aussi préparé sa reconversion. Il y a le domaine familial, pour la production d'huile d'olive, et les rêves de banc. En 2008, l'ex-renard des surfaces a obtenu ses diplômes d'entraîneur. "Il a terminé premier du concours en Italie", souligne avec fierté l'AC Ajaccio. En fait, le perugini se distingue au côté de deux autres anciens internationaux : Alessandro Costacurta et Ciro Ferrara. Si le premier n'a connu qu'une brève expérience sur le banc à Mantoue (Serie B), Ravanelli rêve d'imiter le second en devenant entraîneur de la Juventus.

Deux rêves : devenir un grand entraîneur et l'OM

À défaut de prendre la tête de l'équipe première, Ravanelli a déjà commencé ses gammes au sein de l'encadrement juventini. Directeur du centre de formation depuis 2011, l'ancien attaquant de la Vieille Dame a également pris en main la promotion 99 parmi les équipes de jeunes du club turinois. "J'espère retrouver le même plaisir que lorsque je jouais", expliquait-il lors de sa prise de fonction, insistant sur sa volonté de transmettre le goût de la victoire qui l'a animé toute sa carrière durant. Un message qu'il a également pu faire passer en tant que consultant sur les antennes du groupe Mediaset, confirmant sa grande aisance en termes de communication.

À défaut de la Juve, pourquoi pas l'OM ? Très apprécié des supporters phocéens, Fabrizio Ravanelli répète régulièrement combien il a apprécié ses deux saisons et demie à Marseille. L'été dernier, en pleine incertitude autour du successeur de Didier Deschamps sur le banc de l'OM, il s'est même fendu d'un vif appel du pied : "Mon rêve est de devenir un très grand entraîneur et d’entraîner Marseille car Marseille est toujours dans mon cœur. J’y ai vécu des moments incroyables et j’espère bientôt devenir entraîneur de Marseille car c’est un club qui me plaît." En 2006, il avait déjà proposé ses services, mais l'OM avait privilégié Albert Émon. Depuis, Ravanelli a fait ses gammes, pour finalement remplacer le même Émon sur le banc ajaccien.